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Place au vélo !
Figure de proue d’un mouvement irrésistible pour la vie dans les jardins, la communauté professionnelle des jardiniers à vélo a co-conçu ce jardin à l’image de leurs pratiques, écologiques et participatives.
Et si c’était ça le paradis ?
Face au spectateur, leur vélo annonce une promesse de paradis, sème ses fleurs et ses idées au creux de sillons respectueux et s’immisce dans les pratiques traditionnelles de jardinage où la spontanéité s’efface souvent derrière la technicité.
A l’entrée du jardin, le végétal est maîtrisé, contrôlé, artificialisé. Il exprime la toute puissance du jardinier et le déséquilibre de la symbiose originelle entre l’homme et la nature. Les plantes sont des clones, sélectionnées pour des caractéristiques subjectives, dans un objectif unique : esthétique, productif ou d’agrément. Ignorant tout des interactions entre le végétal et son environnement, l’homme tire de l’exploitation du végétal un profit aveugle et égoïste.
Le paradis imaginé par la communauté des jardiniers à vélo se dessine grâce à des pratiques innovantes, où chaque plante est respectée. La palette du jardinier est large, colorée et diverse : plantes spontanées, comestibles, mellifères ; utiles pour l’homme mais aussi pour le sol, la faune, et l’écosystème dans son ensemble. Les cycles de la nature sont favorisés et les matériaux recyclés. Les sillons de la bicyclette, à l’image des traces que laissent le jardinier, s’effacent peu à peu
dans ce jardin où la place de la nature, de sa spontanéité et de son équilibre inné, est respectée. Pour autant, l’homme, comme le jardinier n’est pas exclu, bien au contraire. Il prend sa place et son rôle, au coeur du jardin. Sa responsabilité est immense, son devoir entendu : être le moteur (à pédale !) de la transition écologique et sociétale !