jardiniers a velo ile de france paris entretien jardinTravailler le sol c’est bien (?)

Chez les jardiniers à vélo nous avons des cursus atypiques, mais tout de même axé « jardinage » où il nous a été enseigné que le travail du sol était quelque chose de bon et nécessaire.

Aujourd’hui cette affirmation est resté ancrée dans la pratique de la plupart des « boites de jardinage » et ce de manière aussi tenace qu’il faut impérativement tondre fréquemment les gazons…

Mais comme dit Claude Bourguignon : “Les préjugés sont toujours à la base de blocages de la pensée et d’erreurs dans la pratique” et c’est bien par l’observation et le temps que l’on apprend réellement à jardiner avec logique et raison et c’est bien ce que l’on s’applique à faire avec les jardiniers à vélo pour vous proposer un service de jardinage plus naturelles et plus respectueux de l’environnement.

Tout n’est qu’observation :
Au lieu de regarder nos immenses paysages agricoles lisses, avec la terre retournée par de gros tracteurs, ou de contempler les luxueux jardins verticaux hors-sol qu’il faut arroser d’engrais regardons plutôt comment fonctionne la forêt !

En forêt la terre, elle, n’est pas retournée, elle n’est pas laissée à nue mais toujours recouverte par les feuilles ce qui crée un sol riche, meuble, profond et humide qu’aucun de nos travaux de jardiniers ne pourrait remplacer.

 

Prendre soin du sol

Ainsi le sol est à considérer comme un milieu et non pas comme un support, c’est un monde plein de vie dont il suffit de prendre soin précautionneusement pour qu’il fasse fonctionner les écosystèmes de nos jardins.

 

Et pour qu’un sol se forme, pour qu’il soit dans cet équilibre productif, il lui faut deux choses présents de manière abondante dans la forêt :
– de la roche mère
– de la matière organique provenant des végétaux.

 

Ce mélange crée ce que nous appelons un complexe argilo-humique (CAH) qui est la clé du succès au jardin ! Il nous permet d’avoir un sol proche de la litière de nos forêts avec une structure agréable, des particules-ions chargés positivement capables de résister à l’érosion, de produire et d’emmagasiner des engrais naturels dont vos végétaux ont besoin.
(Et ça je me rappelle l’avoir appris à l’école, alors pourquoi continuer à détruire ce sol ?)

 

Quelques observations :

> Laisser un sol nu après bêchage a des conséquence irréversibles :
– libération du carbone emprisonné dans le sol (1tonne/ha)
– érosion des sols (1tonne de limon fin/ha/an)
– perte de la macrofaune (2 à 4t de lombrics/ha)
– assèchement et création de couches de battance

 

> Passer le motoculteur, engin motorisé à labour profond du sol, va retourner intensément la terre de manière répétitive et détruire ainsi la vie microbienne, les vers de terre, les carabes, les larves de cétoine et autres insectes du sol. Il dégrade également la structure du sol tout en libérant du carbone qui engendre des flux de CO2 et a des répercussions sur l’évolution du climat *.

 

Ces dernières remarques ont également fait évoluer nos pratiques de jardiniers à vélo pour veiller à limiter le travail du sol et à plutôt encourager le paillage du sol.

 

→ Lire l’article « pourquoi nous amendons vos sols »
→ Lire l’article « feuilles et tontes au jardin »

 

 

sol carbone ademe* Les matières organiques du sol constituent le réservoir de carbone organique le plus important, devant la biomasse des végétaux. Le premier mètre des sols mondiaux stocke entre 1 500 et 2 400 milliards de tonnes de carbone organique.